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23 août 2007 4 23 /08 /août /2007 08:37

Hier au soir, Telerama était accessible (miracle!) c'est à dire rangé sous la huche à pain dans la cuisine, là où il doit se trouver pour que l'on puisse consulter le programme.
Ce qui m'a permis de noter qu'en fin de soirée, sur une obscure chaine du cable passait un de mes films préférés, j'ai nommé Les demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy, avec Dorléac et Deneuve. 
Télérama était bien sûr dithyrambique à souhait, avec 3 T noirs et une de ces critiques qu'il ne réserve qu'à Woody Allen,  John Cassavettes et ce réalisateur slovaque si novateur en VOST..
C'est plus fort que moi. Chaque fois que je vois les soeurs jumelles, j'ai envie de m'habiller en orange et de parler en alexandrins. Tadam tadoudidadam! 
Ce matin en me levant, j'avais encore dans la tête les délicieux couplets kitsch, la voix ténue de Darrieux, les entrechats de Gene Kelly sur la musique ultra-sucrée de Michel Legrand, les pirouettes de Chakiris et de son copain le forain, en jean blanc et chemise flashy dans un Rochefort aux façades claires. Les marins tout de blanc vêtus y sautent et cabriolent sans que frémisse le pompom rouge de leur calot. 

Nous voyageons
De ville en ville
On nous appelle les forains
La route est notre domicile...

Il ne s'y passe rien. Tout est léger, éthéré, poétique, On y cherche l'idéal, et parfois on le trouve. Les textes sont exceptionnels:

Je vais en perm à Nantes
Ah l'astuce est étonnante! 

J'adore le dernier plan.
Tadamtadoudidadam! Encore! 

Note préventive: ce film est TOUT sauf romantique! ;-)
Les Demoiselles de Rochefort

 

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22 août 2007 3 22 /08 /août /2007 10:37

J'ai relu le livre de Solenn Colleter,  découvert brut de pomme il y a huit mois.
J'avais, à la première lecture aimé et la forme et le fond. Je confirme.
Solenn aborde un sujet assez peu connu du grand public, même si les branchés de la capitale s'y reconnaissent volontiers: celui du bizutage dans nos prestigieuses grandes écoles.
Mais là n'est pas le seul sujet du livre qui tourne, me semble-t-il autour de l'identification à l'héroïne, Laure, soumise à un bizutage crétin, violent et sexiste et qui vacille tout au long du texte: abdiquer ou non?
Le mérite de Solenn est bien de ne pas nous donner de réponse claire, nous obligeant, page après page, à nous poser intimement la question: qu'aurais-je fait? Elle vient titiller les plus ambivalents de nos sentiments.
J'avais déclaré, en entrant en médecine, que je n'étais pas bizutable. Et j'ai tenu. Mais les enjeux n'étaient pas les mêmes. En refermant Je suis morte et je n'ai rien appris, ma réponse n'est plus si définitive. 
Rentrée littéraire.... Demain?

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 21:48

Trop fort!
J'ai reçu, en avant-première, le roman de ma Kamarade Solenn Colleter. 
(Tout ceci fait très chic. En réalité Solenn  m'a remis l'oeuvre lors d'un repas de Noires). Quel plaisir snobissime que de faire partie de la crème qui accède à l'oeuvre avant le citoyen lambda qui lui, ne la découvrira que le 22 août. Je me sens trop "gratin germano-pratin" (avec vent d'autan, tout de même)! 
Je ne boirai plus que des expresso à 2 euros 40 dans des bars ultra-branchés! Vais tutoyer PPDA, moi!

Je me dois cependant de préciser que tout a commencé à l'automne 2006 par l'arrivée, dans ma boite à lettres, d'un e-mail amical assorti d'une pièce jointe, aussitôt enregistrée  sous le vocable "roman solenn".
Voila. J'ai donc lu les 397 pages d'une seule traite (et fait les remarques exigées par l'auteur, qui souhaitait des premiers lecteurs impitoyables. Je n'étais pas la seule première lectrice. Il y en a une autre bien plus mégère que moi, je m'empresse de le clamer haut et fort!). 
J'avais écrit un texte qui commençait par "Solenn, va jusqu'au bout avant de criser STP"... et se terminait par: " J'ai progressé dans ton roman sans interruption, avec beaucoup d'émotions, d'interrogations, d'identification."
Après quoi, j'ai pris mon téléphone pour lui expliquer pourquoi je trouvais ça bien.

Un coup de poste un seul, et hop! ... Albin-Michel! 
Ben oui.

Et voici le bébé, de vert enveloppé.  En quatrième, photo de l'auteur ; en première, ce titre que je connais donc depuis le 2 septembre dernier: "Je suis morte et je n'ai rien appris". 
C'est un roman fort et dérangeant qui prend pour thème le bizutage. Pour l'instant je n'en dirai pas plus car je  vais le relire. D'abord parce que j'en ai envie. Et puis à quoi ça servirait d'avoir les bouquins en avant-première si on ne peut pas jouer un peu le teasing depuis Toulouse? 
Ensuite, parce que ce sera une redécouverte. Depuis cette première version, je n'ai pas eu l'occasion de voir le résultat de ce travail de fourmi que constituent la relecture et les corrections.
(Maligne, j'ai envoyé à Solenn les Petits arrangements avec l'infâme APRES l'avoir envoyé à l'éditeur. Mon masochisme a des limites)


Je suis morte et je n'ai rien appris
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28 juillet 2007 6 28 /07 /juillet /2007 18:06

Lire quatre bouquins en un week end demande moins d'effort que d'envoyer deux posts pour en faire la critique.
J'avais promis, voici:
J'ai découvert par hasard un nouveau venu dans le monde du thriller. Richard Montanari dont j'ai lu le premier opus, malencontreusement intitulé "Déviances". Ce titre français est idiot, je le clame haut et fort. Parvenue au bout du bouquin, qui est un bon cru, je n'en ai toujours pas compris le sens. 
Le titre américain était parfait: Rosary girls, qu'on aurait pu traduire par Les écolières au Rosaire (mais l'éditeur a peut-être craint que le lecteur français, moins féru de religion que le lecteur américain, ignore ce qu'est un rosaire). Dommage, dommage. Le titre fait beaucoup pour l'intérêt d'un roman.
L'intrigue est tordue, le serial killer effroyable et les deux flics très typés. Un vieux briscard sur le retour, qui est en train de perdre son coéquipier, blessé lors d'une affaire précédente, et qui accueille fraichement la nouvelle recrue, une jeune mère de famille qui se demande si elle doit ou non larguer le père de sa fille.  Du classique, mais bien amené. La jeune femme est d'origine italienne, ce qui nous vaut quelques descriptions savoureuses, et le briscard est irlandais (irlandais à l'américaine) ce qui suppose qu'il boit, rôte et entretient une relation spéciale avec le ciel et les forces occultes (je verrais bien Sean Penn, moi).
Ils sont membres du PPD (Philadelphie Police Department) et la ville, affectueusement renommée Philly, est un des protagonistes principaux du roman. J'avoue affectionner ces ouvrages où l'auteur s'attache à parler d'une ville qu'il aime, pour en décrire aussi bien le pire que le meilleur. Pour moi, Philadelphie, c'était avant tout le côté "Nouvelle Angleterre" un peu snob, et j'ai adoré être confrontée à une cité pleine d'ombres, où tournoient les fantômes de boxeurs célèbres issues de la rue. 
Un bon cru, je le répète. Kevin Byrne est bien séduisant et le jeune minette qui l'accompagne, l'inspecteur Jessica Balzano, une fois qu'elle se sera débarrassée de son macho d'italien de mari, devrait évoluer de manière sympathique. 
L'écriture est sans fioritures, mais de qualité.
A suivre, car on nous annonce un nouvel opus, avec les deux flics désormais partenaires.
 


Déviances
A noter, là aussi, la traduction impec de Fabrice Pointeau. J'insiste car certaines traductions ne servent pas vraiment l'original.
Le quatrième et dernier plus tard, il ne faut pas pousser (et puis je file à Carcassonne, manger chez Frank Putelat dont on m'a dit le plus grand bien.)

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17 juillet 2007 2 17 /07 /juillet /2007 19:53

Avec les vacances revient le surcroit de travail car, comme chaque année, la même quantité de boulot est faite par deux fois moins de personnes. (La maladie ne prend pas de vacances et un rapport alarmant signale qu'il manquerait 4800 praticiens hospitaliers pour combler les trous des RTT. Je confirme))
La question cruciale est donc: vaut-il mieux partir en vancances avant, pour être en forme face au double de travail au retour...ou après pour s'échouer misérablement d'épuisement pendant les deux premières semaines de congés vu qu'on vient de bosser deux fois plus?
Pour cette année, ma réponse est après. Je serai en vacances fin août et d'ici là je passe mes week ends affalée sur un transat, incapable de bouger un orteil tandis que crapahutent les randonneurs. Mon activité principale consiste à boire des cafés, tout en vérifiant que les pages du roman restent bien à l'ombre.
Ce week end j'ai descendu quatre bouquins, rien que ça.

La femme en vert, d'Arnaldur Indridason, (Points Seuil) est excellent. j'avais fait la connassance de son commissaire Erlendur dans l'opus précédent, La Cité des Jarres. Un nouveau flic cabossé qui vient des brumes, une ambiance, des personnages attachants et attachés à une terre particulièrement rude, l'Islande, convulsions, soubresauts, violence étouffée. Très intéressant. Un pays si petit que les gens n'y portent que des prénoms, et l'intrigue entière du premier roman repose sur cette utilisation particulière que font les Islandais du nom patronymique, pour eux prénom de leur père. C'est un usage ancien qui s'est perdu dans les autres pays du Nord de l'Europe, mais qui est une des clés de l'énigme.  
Dans La femme en vert,  Erlendur (un prénom, donc) reprend du service à la recherche d'un fantôme, un squelette qui date de dizaines d'années. Dans un parallèle comme je les adore, le flic est confronté à sa fille malade, comateuse sur un lit d'hopital et le mort d'autrefois l'aide à affronter des relations filiales houleuses. Bref du bon polar. Une mention particulière au traducteur.
Eric Boury.


La femme en vert



Après quoi, Les Démons de Barton House, de Minette Walters, qu'on ne présente plus. Elle fait partie des Anglaises (en gras et surligné). Dans la lignée des George, PD James, ou Rendell. Ses premiers romans, la Muselière, ou Cuisine Sanglante étaient de petits bijoux, pour leur étude au scalpel d'une certaine hypocrisie anglo-saxone. Plus violent et plus cru que les chères grand-mères, Agatha C. et Patricia Wentworth. Un petit coup de mou sur les deux derniers, mais elle renoue ici avec son meilleur style. C'est une intrigue touffue, qui met en scène des personnages hors du commun par leur parcours, leur histoire, leur violence. Une partie du roman est à mon avis remarquable car elle évoque des événements insoutenables avec une grande économie de phrases, de comparaisons et de mots. (Et ce n'est pas donné à tout le monde, je vous le dis!). Une femme brillante, grand reporter en Afrique, puis en Irak, réfugiée dans un de ces manoirs anglais comme on les aime (perdu dans la campagne et isolé, bien sûr) pour fuir des souvernirs effroyables. S'est-elle cachée assez loin du monde?
Là aussi, traduction excellente de Odile Demange.


Les démons de Barton House

Demain, les deux autres. 
J'ai aussi vu Harry Potter (Quelle débauche d'énergie!). A suivre.

 

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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 18:28
Tout d’abord il y avait le Moyen Age. Les cours de sciences étaient interminables et j’en profitais pour feuilleter le gros livre. J’avais dix ans et Charles d’Orléans me faisait de l’œil à travers les siècles. Le temps a laissé son manteau/ De vent de froidure et de pluie..
Roland perdait la vie sur les contreforts des Pyrénées, laissant couler son dernier souffle dans son cor de chasse, harcelé par les Sarrasins, tandis que gémissait la belle Aude. Le retour de Charlemagne au galop n’autorisait pas le happy end.
Ronsard m’avertissait qu’il fallait cueillir le jour. Mignonne, allons voir si la rose/Qui ce matin avait déclose…
Ensuite venait le XVIe. Sur la couverture voletaient des amours Renaissance. Montaigne (parce que c’était lui, parce que c’était moi) en était le cœur et j’avoue que son côté atrabilaire et ses plaintes narcissiques n’ont trouvé que peu d’écho en moi. Mais Rabelais m’offrait sa langue crémeuse et traçait le chemin que j’ai, dès lors, suivi : Science sans conscience n’est que ruine de l’âme.
Et puis j’avais douze ans. XVIIe. Pascal inventait la machine à calculer. Un autre hypochondriaque.
D’amour mourir me font, belle marquise vos yeux beaux. Jean-Baptiste P. rattrapait Blaise, que j’étais trop jeune pour goûter.
Rodrigue as-tu du cœur ? Ah, les bonnes plaisanteries sur les alexandrins du bon Corneille. On découvrait, en ricanant, les vers à double sens du vieux pervers.   
Et puis le XVIIIe ! Des aristos masqués jouaient sur la couverture, se pourchassant dans un jardin toscan (Watteau?). Voltaire, vieillard malicieux encapuchonné, et la question insolente des Secondes 10 : Voltaire est-il plus gonflant que Rousseau ? J'avais un faible pour le petit vieux au bonnet, dont j’ai lu tous les contes. Le bouquin était de plus en plus épais. La géologie me prenait la tête et je parcourais tous les textes. Je me gavais de Marivaux tandis qu’une incolore prof de sciences faisait exploser ses becs Bunsen. Aucune langue n'est aussi belle que celle des Fausses Confidences.
Le XIXe prenait la forme d’un pavé respectable. Et là fallait ôter son chapeau !
Ça démarrait fort : Châteaubriand, pour commencer. Il illustrait la couverture, cravaté de blanc, le front pensif.
Lamartine réinventait Charlemagne. J’aime le son du cor le soir au fond des bois. Il n’avait pas lu la Chanson de Roland, lui !
Le père Hugo, chef de la maison France (Donne-lui tout de même à boire, dit mon père), Flaubert, Stendhal, Balzac, Maupassant (les nouvelles les plus élégantes de l’histoire de la littérature MONDIALE).  
Et puis Rimbaud, trop sulfureux pour une prof de français rougissante qui précisait quand même : « Vous dites « génial, génial » à tort et à travers.  C’est maintenant qu’il faut le dire ! Rimbaud est génial. ». Vous savez quoi ? A l’oral de français j’ai planché sur le Dormeur du val, il a deux trous rouges au côté droit.
En terminale scientifique, total maso, j’ai poursuivi les cours de français de manière absolument gratuite. Ça ne rapportait rien, mais quand j’ai soupesé le  XXe, avec sa couv. cubiste (Picasso ? Braque ?) j’ai mesuré le poids de la Kulture. On était six en cours sous les ricanements des futurs polytechniciens. Mais Longtemps je me suis couché de bonne heure, je l’ai lu, hé oui, avec commentaires sur la petite madeleine. Et puis vint Gide.  Voilà. A seize ans, les Faux Monnayeurs et Les Caves du Vatican, et puis tout, jusqu’aux Nourritures Terrestres.
Vrai, j’écrase une larme. Merci M’sieur Lagarde, merci M’sieur Michard. C’était troooop fun !
 
 
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26 juin 2007 2 26 /06 /juin /2007 08:23
Cat m’a laissé en commentaire quelques vers de Baudelaire
A mon tour de vous faire profiter des quatre vers qui se promènent dans ma cervelle (comme dirait de son chat le grand Charles susnommé). Je les ai déjà laissés en commentaire sur le blog de Fashion mais elle m’a donné envie, d’en faire, à mon tour, un petit post . Commes les chansons m'accompagnent au quotidien, quelques vers d'enfance ou d'adolescence trainent.
La poésie est-elle vraiment morte ou doit-on faire crédit à certains auteurs?  J'ai entendu il y a peu une étonnante reprise des vers de Du Bellay (Heureux qui comme Ulysse ), rythme lancinant, balance groove.. Plutôt pas mal...
Voici donc ce qui hante les circonvolutions de mon lobe frontal: 

Je suis le ténébreux, le veuf, l’inconsolé
Le Prince d’aquitaine à la tour abolie
Ma seule étoile est morte et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la mélancolie.
Gérard de Nerval, Desdichado (1854)


Et dans votre cervelle à vous ? 


NOTE: Rendons à César.... le repreneur de Du Bellay s'appelle Ridan. Et tant pis si je me fais huer, mais ça ne me gênerait pas que MC Solar nous fignole quelques samples sur Nerval...
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16 juin 2007 6 16 /06 /juin /2007 14:25
Aujourd'hui, je kiffe grave, car j'ai prévu d'aller entendre ma Kamarade Emmanuelle Urien, qui doit lire quelques-unes des ses merveilleuses nouvelles à la chapelle des Camélites dans le cadre du Marathon des Mots, avec la participation de Jeanne Cherhal.
Le principe est délectable: des comédiens célèbres lisent des textes d'auteurs célèbres. L'auteur est là, qui redécouvre ses mots énoncés par Carole Bouquet ou Charlotte Rampling. 
Le public se bouscule, d'autant que le prix d'entrée est symbolique.
Emmanuelle écrit comme un ange. Elle n'a pas besoin de moi pour le faire savoir car des journaux très pointus l'ont déjà créditée de critiques enthousiastes. 
J'ai déjà parlé ailleurs de nos repas de Noires (nous sommes cinq filles vivant à Toulouse, qui nous réunissons régulièrement pour manger, boire du champagne, et échanger sur nos expériences postales de l'édition française. En effet, Emmanuelle a, de même que les quatre autres, rencontré son éditeur après un envoi par la poste, comme l'indiquent désormais ses biographes officiels.)
A déguster, donc. L'une après l'autre, s'il vous plait car ses nouvelles sont parfois très sombres, et vous titillent durant quelques jours.
La collecte des monstres Vous aurez noté que La collecte des Monstres est publié chez Gallimard.
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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 22:17
"je l ai lu et c est de la dobe
Un internaute, St-Tropez,le 29 novembre 2004

l histoire c est de la merde les personnages sont pas réalistes et c est tellement triste que j en vomirais si je vous conseil si vous aimez les histoires très très triste. "

Voilà...
Je vous le laisse tel quel.
De qui s'agit-il? Quel est l'auteur ainsi livré à la vindicte populaire?

Errant sur les sites en commande en ligne, je viens de découvrir avec ravissement que "Petits arrangements avec l'infâme" est déjà annoncé (comme encore indisponible, bien entendu, mais vous êtes invité à laisser votre e-mail si vous souhaitez être averti de la disponibilité de l'oeuvre). Je caracolais, allant de bouquin en bouquin, car on vous propose toujours d'autres achats proches de celui que vous venez de faire. 
D'une manière que je ne m'explique pas vraiment, de Connelly en Mankel, de Rendell en Vargas, j'arrivai à Camus (ben, si, La Peste! voilà le lien avec Vargas -"Pars vite et reviens tard"- NDLR)
Bref, La Peste et Camus sont évalués, comme tout un chacun. 
Les bras m'en tombent un peu: j'ai une meilleure note que lui... ( Je me demande bien ce qu'il faut faire de ça?????? Pleurer, ne vous en déplaise...)
Je vous livre cet avis éclairé d'un internôte (de Saint Tropez) qui ne mâche pas ses mauts. 
Ne pas apprécier Camus, voilà qui ne me gêne guère (car Sartre me gave grave comme dirait l'internaute tropézien), mais le "c est de la dobe" me parait un chouïa inapproprié.
 
Camus est lumineux.
 Voilà. 
Comme la terre blanche d'Algérie, et m'embêtez pas!
 

La prochaine fois: J kif pa Voltère ! 

Note au tropézien: Daube, et non pas dobe.  Merci. (avec petits oignons, quelques carottes, et des petits lardons. Ne pas hésiter à laisser mijoter pour attendrir la viande)

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2 juin 2007 6 02 /06 /juin /2007 18:21

anti_bug_fckL'excellent Aloysius Chabossot demande à ses lecteurs quels sont les cinq romans qui ont le plus marqué leur vie, ceux qui les ont bouleversés, ceux après lesquels ils n'ont plus été les mêmes... 
Une masse de commentaires, qui démontrent d'ailleurs combien on aime les lettres et les discussions autour des bouquins dans ce pays (et malgré tout ce que l'on peut dire, ce goût de l'arbre à palabres autour de la littérature est salutaire)...
Je vous fait donc cadeau de mes bouleversements littéraires, plagiant honteusement Monsieur Chabossot (qui doit faire un de ces jours un article sur ce beau sujet) car j'ai trouvé dommage de ne pas avoir en retour les coups de coeur de mes commentateurs favoris. 

- Le comte de Monte Cristo, d'Alexandre Dumas, lu dix ou douze fois et que je peux donc commencer par le quatorzième ou le trente deuxième chapitre. A ceux qui ne connaissent pas le grand Alexandre ou qui croient, à tort, qu'il s'agit là de lecture de collégien, je dis: halte-là! Chef d'oeuvre! Tout y est:  l'amour, la mort, la vengeance, la douleur, le remords, et c'est une des oeuvres les plus romantiques qui soient (voir le sens du mot romantique
ici). Ceci dit, les Trois Mousquetaires ne sont pas mal non plus!

- Le seigneur des anneaux, de Tolkien, mais je sais que j'ai, sur le blog, peu de lecteurs à convaincre. Le coup de génie est, pour moi, la création d'une mythologie universelle, avec ses symboles et ses créatures. 

- Les Faux Monnayeurs de Gide (et tout Gide, ajouté-je, car la perfection en matière d'écriture est bien de ce monde)

- L'après-midi bleu, de William Boyd, pour son souffle romanesque et l'abord de thèmes qui me tiennent à coeur.

- Pour le cinquième un choix cornélien:
L'Hôtel New Hampshire, de John Irving; des personnages attachants, un roman initiatique ?
Le Capitaine Fracasse, de Théophile Gautier. Une autre oeuvre romantique - le sens du mot  
ici ;-)  également - Un roman de cape et d'épée tourbillonnant, écrit par un peintre qui décrit la moindre nuance des pourpoints des duellistes. Mais il y a aussi des enfants cachés, des adultères, des retrouvailles, des méchants à poignard, un duc ombrageux, une comédienne blonde, un Gascon courageux. ?
Le Maitre des Illusions de Donna Tart, livre cultissime suivi de dix ans de silence ?
Le choix de Sophie, de
William Styron ?

Voila qui révèle beaucoup d'un individu. Tant pis.

Damned! j'ai failli oublier Cent ans de solitude de Garcia Marquez. Khassiopée, ne m'arrache pas les yeux, por favor!

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