Voici longtemps que je n'avais pas agité la bannière du français bien parlé. Je me vois volontiers, telle un Jean-Pierre Coffe ou une Maïté (quoique prenant moins de place), éructant et tonitruant contre les malappris qui abusent d'un langage skyrockien.
Hier, journée douce. Soleil rasant, brise amicale. J'avais posé le duffle coat dès midi et détaillais, la main en éventail pour me protéger de la lumière trop vive, les érables du parc aux feuilles mordorées. Du roux, de l'ocre, un jaune pâle, un vermillon. Une réminiscence d'été, et, encore une fois, je vouai Joe dassin aux gémonies.
Eté indien.
Tu parles!
Pour un été indien, faut des indiens, voyez-vous!
Et, surprise, pas un peau-rouge à l'horizon dans le parc de l'hôpital (et pourtant c'est un hôpital psychiatrique...).
Pas une plume, pas un Geronimo qui hulule, pas un Custer qui little-big-horne, pas un seul de ces chants lancinants (et légèrement monotones il faut bien l'avouer - un de ce quatre je vous parlerai du mystère des voix bulgares :-))).
Pas de gardien de vaches non plus.
En effet, nous ne sommes pas en Amérique du Nord (où vivent les Indiens de John Wayne, remember), mais en Occitanie où l'automne, lorsqu'il se pousse un peu du col, devient l'été de la saint Martin.
Allez voir là. et là
Pour faire le lien avec les articles précédents, c'est dans "le Club des cinq en vacances" que j'ai trouvé, pour la première fois cette magnifique expression. J'espère que dans la traduction actuelle, ce n'est pas devenu l'été peau-rouge. Palsambleu! L'été indien à Kernach en Bretagne, ça ne le fait pas trop! Un été celte, peut-être?