Solenn Colleter publie un nouveau roman, Homme, voici ton fils, en avant-première sous forme numérique..
Présentation de l'éditeur:
Un prêtre est retrouvé assassiné dans son église, au fond du baptistère. Une colombe veille sur son cadavre. Sur le corps martyrisé, le meurtrier a laissé un verset du Nouveau Testament : « Mon Père jusqu’à présent est à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre. »
Ce crime est le premier d’une série macabre, dont les mises en scène bibliques vont contraindre trois enquêteurs à réviser les Évangiles. Pour combattre le mal, il leur faudra remonter très loin dans le temps, des souterrains éboulés de Toulouse jusqu’à la Galilée d’il y a deux mille ans. Et se confronter aux conséquences infinies qu’une filiation mystérieuse peut engendrer sur le psychisme d’un jeune homme hors du commun…
Auteur des éditions Albin Michel, lauréate de nombreux prix littéraires, traduite à l’étranger, Solenn Colléter livre ici son troisième roman. Émaillé de morts violentes qui en font un « page-turner » par excellence, ce polar théologique bâtit un stupéfiant jeu de miroirs où le présent répond au passé, où la Ville Rose se reflète dans les eaux du lac de Tibériade. Sans jamais perdre de vue la réalité factuelle, textuelle, d’une des périodes les plus controversées de notre Histoire.
J'avais déjà évoqué le précédent roman de Solenn Colleter, Je suis morte et je n'ai rien appris, chez Albin-Michel, ouvrage remarqué qui a récolté une demi-douzaine de prix (et ce n'est pas une façon de parler).
Elle nous revient avec un "thriller psychologique". C'est l'auteur elle-même qui le nomme ainsi. J'ajouterais volontiers "thriller théologique". Pas ésotérique, hein? Théologique. La différence est de taille car il s'agit ici d'une enquête sanglante, menée par un flic un peu dépassé par les événements de sa propre vie, une psychiatre dans le même état (codes du polar, n'est-ce pas?) et un ancien théologien qui s'interroge sur sa foi.
L'horreur des crimes et leur dimension machiavélique (ai-je dit diabolique?) les oblige à une relecture des textes sacrés, tant Ancien que Nouveau Testament.
Réinterprétation ébouriffante qui ramène les histoires de templiers, de rituels du fond des âges et de trésors cachés marqués d'une croix dans les églises romanes désertes au rang d'aimables bluettes.
La fin est ahurissante, avec un double effet que je n'ai pas vu venir, arrogante que j'étais car je croyais avoir tout interprété... euh, compris.
C'est ici